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Les contes pour enfants au cinéma

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Ouverture

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1. Qu'est-ce que le conte ?

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Tout le monde connaît l'histoire de Cendrillon, d'Aladdin ou du Vilain Petit Canard. Aujourd'hui, le grand public redécouvre les contes grâce aux adaptations cinématographiques. Souvent issus d'une tradition orale puis écrite, les contes traversent les époques et unifient la société.
1. Histoire des contes
Les plus anciennes traces de contes datent de l'Antiquité (2000 ans avant notre ère) et proviendraient du Moyen-Orient. Les contes sont communs à tous les continents, toutes les cultures. Ils ont permis de perpétuer les mythes et les symboles de chaque société. On les racontait de vive voix et ils étaient transmis de génération en génération. Modernisée, cette pratique orale du conte perdure de nos jours.
Certains contes ont été transcrits à l'écrit. À la fin du XVIIe siècle, Charles Perrault recense les contes qu'il entend à travers la France et les rédige pour plaire à la cour de Versailles. En Allemagne au XIXe siècle, les frères Grimm font de même et publient leur recueil, dans lequel on trouve Blanche-Neige, Hansel et Gretel, Raiponce...
Quelques décennies plus tard au Danemark, Hans Christian Andersen invente les siens, à partir de la mythologie scandinave et de son vécu personnel. Parmi les plus célèbres : La Petite Sirène ou La Reine des neiges.
2. Un récit court et éducatif
Le conte doit son succès millénaire à plusieurs éléments. C'est un récit court aux histoires imaginaires, contrairement à la légende, qui tire son origine d'un fait historique. Le conte ne sert pas à expliquer les origines de la création du monde, comme le mythe, mais il transmet souvent une morale ou une philosophie. Ainsi, Le Petit Chaperon rouge met en garde les petites filles contre le comportement dangereux de certains hommes adultes.
Le conte se situe souvent dans un univers merveilleux ou fantastique : la magie y est acceptée par les personnages. On y croise esprits, fées, ogres, sorcières, animaux parlants. Certains thèmes graves y sont abordés de manière imagée et accessible aux enfants.
Les contes suivent aussi certains codes narratifs, tels que la répétition, les étapes et les épreuves. Ses personnages usent d'intelligence et de ruse pour se tirer d'un mauvais pas, comme le Petit Poucet qui retrouve le chemin de sa maison grâce aux cailloux blancs. Certaines expressions orales deviennent des ritournelles, comme « Tire la chevillette, et la bobinette cherra ! » décrivant comment ouvrir la porte de la maison de Mère-Grand dans Le Petit Chaperon rouge. Ce sont des repères pour comprendre le monde.
2. Adaptations de contes européens

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Les contes de Perrault, des frères Grimm et d'Andersen ont inspiré de nombreux cinéastes. Les nouveaux contes modernes anglais et italiens comme Pinocchio et Peter Pan connaissent aussi un grand succès à l'écran.
1. Les contes les plus adaptés
Le cinéma apprécie particulièrement les contes de Perrault, Grimm et Andersen. En 1937, Walt Disney est déjà réalisateur et producteur de nombreux dessins animés, mais aucun long-métrage animé en couleur n'est encore sorti. Il inaugure en adaptant Blanche-Neige des frères Grimm et, contre toute attente, c'est un triomphe ! Profitant de l'engouement, le studio Disney se spécialise dans les contes. Il les modifie et les rend optimistes. Certains débutent sur un livre qui s'ouvre et le fameux « il était une fois ». Se succèdent alors Cendrillon, La Belle au Bois Dormant, La Petite Sirène...
D'autres cinéastes d'animation choisissent d'adapter Andersen. En 1947, le réalisateur de dessins animés Paul Grimault réalise Le Petit Soldat, un ­court-métrage respectant la triste fin du conte original. Dans les années 1990 paraît Poucelina, d'après le conte Poucette, de Don Bluth et Gary Goldman. Ils y ajoutent des chansons, de la romance et de l'humour.
2. Contes modernes
Peter Pan est né de l'imagination de l'Anglais J. M. Barrie en 1911. Ce conte relate les aventures de Wendy et ses frères au Pays Imaginaire, guidés par le garçon qui ne grandit jamais. En 1953 sort la version animée de Disney. Le conte connaît de nombreuses adaptations. Hook, de Steven Spielberg en 1991, en propose une version alternative dans laquelle Peter aurait grandi. Suivent plusieurs films dans les années 2000, tels que Peter Pan de P. J. Hogan en 2004, Pan de Joe Wright en 2015, ou Wendy de Benh Zeitlin en 2020.
Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll est un conte atypique et sans morale. Parue en 1865 en Angleterre, cette histoire raconte le parcours d'une petite fille dans un univers absurde, à la recherche d'un lapin blanc. Parmi les adaptations cinématographiques célèbres, le dessin animé de Disney en 1951, ainsi que les deux films de Tim Burton avec Johnny Depp.
Pinocchio naît sous la plume de l'Italien Carlo Collodi en 1881, qui publie ses aventures dans un journal. Le film de Disney de 1939 gomme les aspects sombres du conte, contrairement à celui de Luigi Comencini en 1975, dont la musique originale de Fiorenzo Carpi est très célèbre. D'autres versions mêlant acteurs et images de synthèse suivent dès les années 1990, dont celles de Roberto Begnini en 2002 et de Matteo Garrone en 2019.
3. Contes du nord, russes et scandinaves

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Forêts sombres, steppes et vents glacés, sorcières étranges et créatures mystérieuses... Les contes du nord de l'Europe et de la Russie se prêtent aisément aux adaptations cinématographiques.
1. Baba Yaga, la sorcière des contes russes
Baba Yaga est un personnage central des contes russes. Au fond des bois, cette vieille sorcière vit dans une maison juchée sur des pattes de poule et elle se déplace sur son unique jambe. Selon les contes, Baba Yaga varie : souvent ogresse qui capture les enfants, elle est parfois hospitalière et aide les héros.
Elle apparaît ainsi en 1999 dans Bartok le Magnifique, la suite du film d'animation Anastasia de Gary Goldman et Don Bluth. Fidèlement ­représentée, cette Baba Yaga revêche se déplace grâce à son mortier volant et aide Bartok à travers une série d'épreuves. On la retrouve en 2017 dans Monster Family. Ce film d'animation montre la double facette de la sorcière. Celle-ci transforme les membres de la famille Wishbone en monstres le jour ­d'Halloween, dans le but de les voir se réconcilier.
On trouve enfin des références dans le cinéma d'Hayao Miyazaki. Dans Le Voyage de Chihiro, les noms de la sorcière Yubaba et sa jumelle Zeniba renvoient à Baba Yaga et à sa double personnalité. Le réalisateur japonais lui a même consacré un court-métrage en 2010, M. Pâte et la princesse Oeuf !
2. Youri Norstein, cinéaste des contes russes animés
Le réalisateur internationalement reconnu Youri Norstein a porté à l'écran plusieurs contes de la littérature russe. Dès 1973, il adapte un conte populaire russe, La Renarde et le Lièvre, puis Le Héron et la Cigogne en 1974. Alors que ces deux films étaient tirés de textes de l'écrivain Vladimir Dahl, le suivant, Le Hérisson dans le brouillard, provient d'un conte contemporain. Il raconte le parcours d'un hérisson perdu dans la forêt brumeuse, et sa rencontre avec divers animaux.
Son chef-d’œuvre est Le Conte des contes, sorti en 1979. Cette fois, Norstein invente son propre conte, inspiré par une berceuse traditionnelle russe. Il évoque ainsi la Seconde Guerre mondiale, les souvenirs de son enfance et l'évolution de la société russe d'après-guerre. L'œuvre est élue "Meilleur film d'animation de tous les temps" aux Olympiades de l'animation de Los Angeles en 1984 !
3. Contes scandinaves
Peu connu de nos contrées françaises, l'histoire du Secret de l'étoile du Nord est très célèbre en Norvège. Elle naît en 1924 en tant que pièce de théâtre sous la plume du dramaturge norvégien Sverre Brandt. Sonia, une petite orpheline, part en quête de l'étoile du Nord afin de vaincre une malédiction. Déjà adapté une première fois au cinéma en 1976, ce conte nordique revient en 2012 sur les écrans dans une version moderne signée Nils Gaup. C'est un tel succès qu'un habitant de Norvège sur quatre est allé le voir en salles !
Si de nos jours, tout le monde a entendu parler de La Reine des Neiges, beaucoup ignorent le conte danois d'origine. Écrit par Andersen, il narre le périple de la petite Gerda, à la poursuite de Kay, son voisin enlevé par la Reine des Neiges et dont le cœur est désormais de glace. Deux adaptations fidèles du conte danois sont réalisées par des studios russes. La première, de 1957, est un dessin animé qui cherche à concurrencer les succès des Américains. Ironie du sort, la version de Disney en 2013, librement inspirée du conte (et dont le titre original est Frozen), est un succès retentissant.
4. Contes d'Asie : chinois et japonais

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Les contes du Serpent Blanc et de Mulan sont très populaires en Chine. Celui de La Princesse Kaguya est l'un des plus célèbres du Japon. Des studios japonais à ceux de Disney, ils ont souvent été adaptés au cinéma.
1.Le Serpent Blanc, étape marquante de l'animation japonaise
En 1958 paraît au Japon Le Serpent Blanc, réalisé par Taji Yabushita pour le studio Toei. C'est le premier long-métrage en dessin animé en couleur japonais. Il s'inspire d'un conte chinois et raconte l'amour entre le héros Xu-Xiang et Bai Niang, une princesse qui se transforme en serpent. Dans le conte original, le serpent est un esprit maléfique qui finit emprisonné dans une pagode.
Le film japonais, lui, choisit une fin heureuse et ajoute des personnages secondaires mignons comme Mimi le Renard et Panda le Panda, en référence à la culture chinoise. Ce film donnera envie à Hayao Miyazaki et IsaoTakahata de faire des dessins animés !
2. Le Conte de la princesse Kaguya
Aussi connu sous le nom du Conte du coupeur de bambou, Le Conte de la princesse Kaguya est probablement le texte japonais le plus ancien, et viendrait d'une légende tibétaine. Kaguya est découverte par hasard par un bûcheron dans un bambou, alors qu'elle n'est qu'un bébé minuscule. Celui-ci et sa femme l'adoptent et l'élèvent comme une princesse. Mais Kaguya refuse d'épouser ses prétendants et retourne sur la Lune, d'où elle vient en réalité.
En 2013, Isao Takahata réalise Le Conte de la princesse Kaguya au studio Ghibli. Ce dessin animé insiste sur le lien de la princesse avec la nature et sa solitude en ville. Son amour impossible avec le coupeur de bois est inventé. Lorsque le peuple de la Lune descend sur Terre la chercher, il prend l'apparence d'un Bouddha entouré de sa cour, sans doute une métaphore de la mort de la princesse. Ce sera le dernier film du réalisateur japonais.
Autre célèbre cinéaste nippon, Kon Ichikawa a filmé sa version du conte dès 1987 : La Princesse de la Lune. Ce film en costume donne une interprétation originale et anachronique de la fin, puisque le peuple de la Lune vient chercher la princesse en vaisseau spatial !
3. Le conte de Mulan
À l'origine, Mulan est un poème chinois du XIIIe siècle. Il célébrait l'amour filial de la jeune fille partie guerroyer à la place de son père. Devenue héroïne d'une pièce de théâtre chinoise au XVIe siècle, c'est sous le régime communiste que Mulan devient un personnage féministe, avec la chanson d'opéra populaire : « Qui a dit que les femmes ne valaient pas les hommes ? »
En adaptant Mulan en dessin animé en 1998, Disney en fait un conte moderne teinté d'humour, dans lequel l'héroïne trouve sa place grâce à son intelligence et son courage. « Comme un homme », la chanson phare au titre ironique, est connue de toute une génération. La magie du conte s'incarne dans le dragon Mushu et dans les fantômes des ancêtres de Mulan.
Une nouvelle version avec des acteurs est produite par Disney en 2020 et réalisée par Niki Caro. Le dragon est remplacé par un phoenix, et les fantômes par une sorcière puissante, jouée par la star chinoise Gong Li. Plus proche du texte original, le film accorde un grand soin aux costumes et décors, dans le respect de la culture chinoise sous la dynastie Tang. Il développe également l'aspect féministe mais insiste sur le respect des valeurs familiales.
5. Contes africains, arabes et du Moyen-Orient

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De la région du Maghreb jusqu'au continent asiatique, de nombreux contes ont été adaptés au cinéma. Certains ont été spécialement inventés en s'inspirant des cultures de ces régions.
1. Les contes des Mille et Une Nuits
Les Mille et Une Nuits sont à l'origine de beaucoup de films. Dans ce recueil de contes aux sources arabes et persanes, la Princesse Shéhérazade invente chaque nuit une histoire pour le sultan, en reportant la suite au lendemain. Parmi ces histoires, on trouve celles d'Aladdin ou la Lampe merveilleuse ou de Sinbad le marin.
Le dessin animé Aladdin de Disney de 1992 a modifié l'histoire pour le grand public. Le méchant vizir Jafar provient en effet d'un autre conte du livre, et la princesse Jasmine se nomme en réalité Badroulboudour. En 2019, le studio produit une version en prise de vue réelle (live action) avec des acteurs aux origines égyptienne, tunisienne ou indienne. Cette comédie musicale s'inspire du cinéma bollywoodien.
En 2015 sort Les Nouvelles Aventures d'Aladin, une adaptation comique française avec Kev Adams dans le rôle-titre et Éric Judor dans celui du génie. Une suite paraît en 2018, dont le titre humoristique Alad'2 donne le ton. Sinbad le marin est adapté en dessin animé par les studios Dreamworks en 2003 sous le nom Sinbad, la légende des sept mers. Très librement inspiré du conte irakien, il puise surtout son inspiration dans la mythologie grecque.
2. Apprécier les différences culturelles
Le réalisateur français Michel Ocelot voulait raconter une histoire autour de la culture arabe et musulmane. En observant les tensions au sein de la société française, il inventa l'histoire d'Azur et Asmar, deux frères de cœur, aux origines différentes, mais nourris par la même nourrice. Situé au Moyen-Âge, le conte narre leur séparation puis leur réconciliation, depuis l'Europe jusqu'aux confins de la Méditerranée. Pour ce film, Michel Ocelot a visité le Maghreb puis s'est inspiré d'Istanbul et de la civilisation persane pour les décors et les costumes. Il a aussi fait le choix de ne pas sous-titrer lorsque les personnages parlent en arabe, afin de montrer aux spectateurs l'isolement ressenti face à une langue étrangère qu'ils ne comprennent pas.
3. Contes d'Afrique de l'Ouest et subsaharienne
Le film qui a rendu Michel Ocelot célèbre est Kirikou et la Sorcière (1998). Le héros de ce dessin animé tire son origine d'un recueil de contes d'Afrique de l'Ouest dans lequel Izé Gani, un enfant qui parle dans le ventre de sa mère, s'enfante tout seul, puis affronte la sorcière du village. Ocelot le renomme Kirikou, et ajoute d'autres aventures et une fin heureuse pour la sorcière. On doit la chanson originale au chanteur sénégalais Youssou N'Dour. Le succès du film engendre plusieurs suites, dont Kirikou et les bêtes sauvages en 2015 et Kirikou et les hommes et les femmes en 2012.
En 1994 sort un dessin animé qui connaîtra un succès planétaire : Le Roi Lion des studios Disney. L'histoire prend place en Afrique subsaharienne et raconte le parcours du lionceau Simba, exilé du trône des lions suite à la mort de son père Mufasa. Tous les noms des personnages, hormis Scar, proviennent de la langue swahili. Mufasa est le nom du dernier roi du Kenya, et Simba signifie « lion ». Cependant, cette histoire inventée par le studio s'inspire surtout de la tragédie d'Hamlet de William Shakespeare. Le film est refait dans une version en images de synthèse en 2019.
6. Contes d'Océanie : réécritures modernes

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L'Océanie désigne la vaste zone de l'océan Pacifique regroupant les régions de l'Australie, la Micronésie, la Mélanésie et la Polynésie. Plus largement, elle englobe certaines îles du Pacifique comme Hawaii. À la fin des années 1990, les studios Disney se tournent vers cette région, en quête d'inspiration.
1. Lilo et Stitch, un conte tiki original
En 2002 sort en salles le dessin animé des studios Disney Lilo et Stitch, dont l'histoire se situe sur l'île d'Hawaii de nos jours. Lilo, petite orpheline solitaire et turbulente vit avec sa sœur aînée Nani, qui peine à assurer sa garde. Elle adopte Stitch, une créature incontrôlable, qui devient son seul ami. C'est en fait un extraterrestre en fuite et extrêmement dangereux ! Stitch tente alors de trouver sa place dans sa nouvelle famille, tandis que ses poursuivants le traquent sur l'île afin de le ramener de force sur sa planète.
Le film mélange science-fiction et culture tiki, sur fond de surf et de danses traditionnelles. Il fait surtout référence au conte du Vilain Petit Canard d'Andersen, dont Lilo possède un exemplaire dans sa chambre. Stitch s'identifie à ce canard mal-aimé et sans famille, et va jusqu'à emporter le livre avec lui lors de sa fugue dans la forêt !
Il existe plusieurs suites à Lilo et Stitch, dont trois films et un téléfilm étalés de 2005 à 2012, et deux séries télévisées.
2. Vaiana : réécrire le mythe
Librement inspiré de la mythologie polynésienne, le film d'animation Vaiana, la légende du bout du monde des studios Disney paraît en 2016. Il met en scène la jeune princesse d'une île dont il est interdit de s'éloigner en bateau. Or Vaiana a été désignée dès l'enfance par l'océan comme l'élue d'une prophétie qui pourrait sauver son peuple. Elle brave l'interdit et voyage avec le demi-dieu Maui, qui est à l'origine de la malédiction. Ensemble, ils devront combattre le dieu du Feu et rendre son cœur à la déesse de la Terre. Leur voyage redonnera ainsi à son peuple l'envie de naviguer de nouveau.
Le film créé un conte moderne à partir de la véritable histoire des peuples polynésiens. Ceux-ci ont mystérieusement cessé d'explorer la mer après des millénaires de navigation ! Maui est un demi-dieu très populaire de la tradition orale polynésienne, et ses tatouages renvoient à leurs rites ancestraux. Aussi forte et courageuse que lui, Vaiana devient une héroïne à part entière, qui réconcilie son peuple avec son histoire, sans obéir aveuglément à toutes les lois.
7. Contes de Noël : aventure et réflexions sur la société

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À l'origine, Noël est une fête chrétienne célébrant la naissance de Jésus. Le cinéma s'intéresse davantage à son aspect magique, ainsi qu'aux notions de partage et de générosité.
1. Les contes de Noël, des films d'aventure
Noël se prête aux quêtes épiques sur fond de neige et de cadeaux. Adapté d'un album jeunesse, Le Pôle express de Robert Zemeckis en 2004 a pour héros un petit garçon qui ne croit plus au Père Noël. Ce dernier vient le chercher et l'emmène au Pôle Nord à bord de son train magique : une traversée pleine de rebondissements qui redonnera à l'enfant foi en la magie.
Aventure et comédie se combinent en 2017 dans Santa & Cie d'Alain Chabat. Le Père Noël, dit Santa Claus, doit soigner d'urgence ses lutins qui sont tombés malades le soir de la livraison des cadeaux. Obligé de chercher de l'aide sur Terre, il est confronté à l'incrédulité des grands comme des petits.
Noël est aussi propice au film de super-héros. Les Cinq Légendes des studios DreamWorks (2012) reprend les personnages de la culture populaire occidentale, qui doivent associer leurs forces pour sauver le monde. Seul Jack Frost, le spécialiste de la glace, n'est pas reconnu à sa juste valeur. Il devra s'ouvrir aux autres pour qu'ils gagnent leur combat.
2. Les méchants de Noël
Certains personnages sont insensibles au charme de cette fête. Le conte de Noël raconte comment ces méchants changent d'avis. Ainsi, le héros du Drôle de Noël de Scrooge (2009) est un vieillard avare et mauvais. Alors qu'il passe le réveillon seul, il reçoit la visite de trois fantômes qui lui montrent comment il finira sa vie. Scrooge se rend ainsi compte que son égoïsme le punit et devient un homme bon. Ce film en motion capture de Robert Zemeckis est une adaptation du conte de 1843 de Charles Dickens intitulé Un chant de Noël. Il fut écrit afin d'éveiller les consciences au sujet de la misère qui touchait les enfants d'Angleterre.
Le Grinch est un autre méchant emblématique des contes de Noël. La créature verte et velue naquit grâce au Dr. Seuss, dans son livre pour enfants Le Grincheux qui voulait gâcher Noël en 1957. Alors que tous les habitants de Chouville sont en plein préparatifs, le Grinch décide depuis sa montagne de leur gâcher les fêtes. Dans le film de Ron Howard sorti en 2000, Jim Carrey incarne ce monstre exubérant, qui montre finalement ses bons côtés. Une adaptation animée est sortie en 2018 des studios Illumination.
3. Les incompris de Noël
Les contes de Noël évoquent aussi le rejet que subissent certains ­personnages au cœur d'une catastrophe provoquée malgré eux.
C'est le cas du héros d'Edward aux mains d'argent, film de Tim Burton réalisé en 1990. Celui-ci vit avec des ciseaux à la place des mains depuis la mort de son inventeur. Découvert par une mère de famille, il est ramené dans une petite ville de banlieue durant la période de Noël. Ses talents et son innocence fascinent les habitants, qui finissent par se méfier de lui. Ce Noël tourne alors au drame à cause du conformisme de la société.
L'Étrange Noël de Monsieur Jack (1993) traite également des différences irréconciliables. Jack Skellington est une figure importante de la ville ­d'Halloween aux traditions et monstres effrayants. Lorsqu'il découvre la ville de Noël et ses traditions chaleureuses, il décide d'organiser la fête à la place du Père Noël... et l'événement tourne au cauchemar. La solitude de Jack, incompris de ses concitoyens comme des petits enfants, est un thème central de cette comédie musicale animée d'Henry Selick, écrite par Tim Burton.
8. Michel Ocelot, l'artisan du conte

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Le réalisateur français a consacré sa vie entière au cinéma d'animation. Qu'ils soient d'Afrique, d'Asie ou d'Occident, traditionnels ou inventés, les contes inspirent chacun de ses récits.
1.Des courts-métrages d'orfèvrerie
Passionné d'animation, Michel Ocelot se lance dans la fabrication de ses premiers films en autodidacte. Il créé tout : histoires, personnages, univers graphique. Dès les années 1980, ses thèmes de prédilections sont présents : personnages incompris, triomphe de l'intelligence, histoires d'amour sur fond de magie. Il choisit alors des techniques économiques pour fabriquer ses films.
Ainsi, Les trois inventeurs est fabriqué à partir de napperons et de papier découpé, et met en scène une famille d'inventeurs au XVIIIe siècle. Les décors et personnages sont animés comme des marionnettes, à la main, image par image. Cette délicatesse fait écho à celle des inventions des personnages, dont on voit les mécanismes s'articuler avec finesse. Avec La Légende du pauvre bossu, il invente un conte médiéval composé de dessins fixes : sans aucun mouvement. Le film raconte la métamorphose d'un bossu méprisé de tous en beau jeune homme ailé qui gagne le cœur de la princesse. L'audace de ce film artisanal lui permet de remporter le César du meilleur court-métrage d'animation en 1983.
C'est à la fin des années 1980, après plusieurs court-métrages, qu'Ocelot élit le théâtre d'ombres et ses marionnettes de papier découpé comme technique de prédilection.
2. Des longs-métrages en recueils de contes filmés
Après Kirikou et la sorcière, le réalisateur continue de porter des contes au grand-écran. En 2000 sort Princes et Princesses, un long-métrage composé de six contes originaux, qu'il avait réalisés en 1989 pour la télévision. On y voit deux adolescents, aidés d'un vieux technicien, inventer des histoires qu'ils jouent ensuite dans un cinéma à l'abandon. Toujours en papier découpé, les personnages traversent l'Égypte antique, le Japon d'Hokusai, l'Europe et ses sorcières, et même le futur.
En 2011, Les Contes de la nuit reprend le dispositif et les mêmes personnages pour relater de nouveaux contes, suivi d'Ivan Tsarevitch et la princesse changeante en 2016. À partir des Contes de la nuit, les marionnettes sont créées et animées sur ordinateur.
Le Pharaon, le Sauvage et la Princesse (2022) mélange silhouettes noires et figures en couleur, le tout orchestré par le personnage d'une conteuse. Une sorte de retour aux sources, celle des contes et des silhouettes.
9. Les contes animaliers de Beatrix Potter et Don Bluth

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Il existe depuis le XXe siècle des contes modernes dont les héros sont des animaux. À l'origine, deux ­dessinateur·ice·s de talent : Beatrix Potter et Don Bluth.
1. Beatrix Potter, des livres aux films
Née à Londres en 1866, Beatrix Potter est une autrice et illustratrice anglaise. Elle invente une vingtaine de contes qu'elle illustre de sa main à l'aquarelle. Ces histoires ont pour héros des souris, chats, grenouilles, blaireaux, cochons. Qu'ils vivent en ville ou à la campagne, leurs aventures renvoient aux difficultés de la vie quotidienne de chaque espèce.
Quelques-uns de ces contes sont adaptés en dessins animés pour une série télévisée anglaise en 1993 par le studio Frederik Warne & Co. Dessinés à la main, ces épisodes collent au plus près du style de Beatrix Potter et de l'esprit de ses livres.
Mais c'est son personnage emblématique de Pierre Lapin qui connaît le plus grand succès. Tout d'abord grâce à une autre série animée de 2012, puis grâce au film de Will Gluck Pierre Lapin, en 2018. Cette version, qui mélange images 3D et prise de vue réelle, a lieu de nos jours. Le film revisite le conte original dans une comédie déjantée, avec un Pierre Lapin fanfaron et blagueur. Beatrix Potter devient elle-même un personnage du film. La suite, Pierre Lapin, panique en ville, est cette fois totalement inventée. Rejoint par d'autres animaux, Pierre Lapin tente de vivre en ville et tous traversent de nombreux rebondissements.
2. Don Bluth, contes modernes et mélancoliques
Son nom vous est peut-être inconnu, pourtant Don Bluth a réalisé de nombreux films jeunesse. Ce réalisateur américain a quitté les studios Disney pour raconter ses propres histoires. La majorité de ses films a pour personnages principaux des animaux. Ils évoquent les obstacles que rencontrent les enfants dans leurs vies, et l'importance de la famille et de l'amitié.
Son premier film, Brisby et le secret de NIMH, date de 1982. Tiré d'un roman de Robert C. O'Brien, il raconte l'épopée d'une mère souris, Madame Brisby, en quête d'un remède pour son fils Timothée, alors que le champ qu'ils habitent risque d'être détruit. Elle demande alors de l'aide à ses voisins les rats, qui semblent cacher un terrible secret.
Fievel et le Nouveau Monde, son film suivant, est une création originale. Elle s'inspire de faits réels : l'exode des minorités persécutées au début du XXe siècle en Russie. Fievel est en effet une petite souris qui embarque avec sa famille pour fuir les chats en Amérique. Durant la traversée, il tombe à l'eau et débarque seul au port de New York. Il rencontre un pigeon français et un chat végétarien qui l'aident à retrouver sa famille.
Par la suite, d'autres animaux viennent peupler la filmographie de Don Bluth : chiens intrépides dans les rues de New York avec Charlie en 1989, coq superstar du rock et hiboux maléfiques dans Rock-o-Rico en 1991, manchot amoureux dans Youbi, le petit pingouin en 1995, et même des dinosaures. En 1988 sort Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles. Il raconte l'histoire tragique de Petit-Pied, un jeune brontosaure orphelin qui doit désormais trouver seul le chemin de la Grande Vallée. Sur sa route, il rencontre d'autres petits dinosaures solitaires.
10. Contes contemporains : héros solitaires du monde moderne

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Depuis les années 2000, le cinéma s'intéresse à d'autres types de récits et réinvente le conte. Le monde moderne devient le cadre de nouvelles histoires qui traitent de l'enfance solitaire et de la cruauté de la société.
1. Hugo Cabret, un orphelin dans un monde moderne
En 2011, Hugo Cabret de Martin Scorsese a pour héros un orphelin dans le Paris des années 1930. Hugo est un petit garçon qui survit seul, caché derrière l'horloge d'une gare parisienne. Il poursuit clandestinement le travail de son père horloger, qui tentait de réparer un mystérieux automate. Il est aidé par une petite fille dégourdie. L'oncle de celle-ci, un marchand de jouet grincheux, est en fait George Méliès, le fameux cinéaste du début du siècle. Hugo Cabret dépeint la France d'après la Première Guerre Mondiale, avec ses découvertes techniques, mais aussi la dureté de cette société moderne. La magie est ici remplacée par la beauté des arts et des sciences. Comme dans les livres de contes, Hugo triomphe des obstacles grâce à sa curiosité et l'aide de ses proches.
2. Jack et la mécanique du cœur, solitude et fantaisie
Abandonné par sa mère, brimé à l'école, isolé à cause de son handicap... Jack a la vie dure. L'histoire commence à Édimbourg, à sa naissance. Gelé à cause du froid, son cœur est remplacé par une horloge. Mais Jack doit respecter trois règles : ne pas toucher aux aiguilles, contrôler ses émotions et ne jamais tomber amoureux. Hélas, il a le coup de foudre pour Miss Acacia, et sa vie en est bouleversée. Dans son périple, il parcourt un monde moderne, truffé de références au tournant du XIXe et du XXe siècle, avec ses fêtes foraines et ses trains à vapeur. D'ailleurs, lui aussi se lie d'amitié avec George Meliès ! La magie et le merveilleux s'ajoutent au réalisme de cette époque, créant ainsi un univers unique. Ce film de 2014 est tiré du roman La Mécanique du cœur du chanteur Mathias Malzieu, qui le coréalise avec Stéphane Berla.
3. Ma vie de Courgette : optimiste et sans magie
Bien qu'on le surnomme Courgette, le personnage principal de cette histoire est un petit garçon. Il évolue dans notre monde actuel et son histoire ressemble à celle de certains enfants d'aujourd'hui. Courgette est placé dans un orphelinat, où il rencontre d'autres enfants et découvre l'amitié, l'amour, le rire et les jeux. Les difficultés de la vie réelle des enfants sont montrées avec pudeur et humour, notamment grâce à ses marionnettes aux couleurs vives. Son réalisateur explique : « Dans Ma Vie de Courgette, (...) la maltraitance est subie dans le monde extérieur et le foyer est le lieu de l’apaisement et de la réparation. C’est ce qui rend ce récit classique et moderne à la fois." Ce film d'animation de 2016 reçut de nombreuses récompenses.
11. Quand les auteur·e·s de contes deviennent des personnages

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La vie des auteur·e·s est parfois aussi romanesque que leurs propres écrits. C'est pourquoi le cinéma s'est penché sur certains auteurs de contes pour enfants en leur consacrant des biopics.
1. Miss Potter, les combats de Beatrix
L'autrice britannique Beatrix Potter n'eut pas une vie de tout repos. Le réalisateur Chris Nooan lui consacre ainsi un film en 2006, avec Renée Zellweger dans le rôle titre. On y découvre son goût pour la nature et les insectes, apparu dès son plus jeune âge. La présence de toutes sortes d'animaux et de paysages ruraux caractérise en effet toute son œuvre.
Miss Potter montre surtout la résistance d'une femme vis à vis des normes de son époque, celle de l'Angleterre victorienne, qui exigeait des femmes qu'elles soient mariées et dociles. Contre toute attente, Beatrix Potter parvient à faire publier ses livres et devient indépendante financièrement. Le film nous renseigne également sur sa tragique histoire d'amour avec son éditeur, incarné par Ewan McGregor, le célèbre interprète d'Obi-Wan Kenobi dans Star Wars.
2. Dans l'ombre de Mary, ou le refus de voir son œuvre sur grand écran
La nounou magicienne et un brin narcissique Mary Poppins est connue de tous grâce au film de Walt Disney sorti en 1964. Ses aventures ont pourtant été inventées par une autrice au nom moins connu : Pamela L. Travers. Cette Australienne au caractère bien trempé écrivit en effet huit romans dont Mary Poppins est l'héroïne. Le producteur Walt Disney les découvrit grâce à ses filles et s'obstina à en faire un film. Il ne s'attendait pas à rencontrer un refus si catégorique de la part de son autrice ! Cette dernière détestait les dessins animés et s'opposait à la présence de la moindre chanson.
Sorti en 2013, Dans l'ombre de Mary : la promesse de Walt relate le long chemin que firent Walt Disney et Pamela L. Travers pour finalement s'entendre sur l'adaptation cinématographique de Mary Poppins. Au casting, Tom Hanks en Walt Disney et Emma Thompson dans le rôle de Pamela L. Travers.
3. Neverland, portrait fantaisiste de J. M. Barrie
Neverland est le nom anglais du "Pays de Nulle-Part" ou "Pays Imaginaire" dans les traductions françaises de Peter Pan. Dans le film Neverland, il s'agit du jardin secret et imaginaire de l'auteur J. M. Barrie qu'il transmet aux enfants.
Dans ce film de 2004 réalisé par Marc Forster, Johnny Depp incarne l'auteur de Peter Pan, James Matthew Barrie, un écrivain écossais vivant à Londres au début du XXe siècle. Cet artiste au succès incertain et dont le mariage bat de l'aile, rencontre un jour dans un parc des petits garçons accompagnés de leur mère, jouée par Kate Winslet. James M. Barrie devient alors un ami de la famille Llewyn Davies. Il leur invente de nombreux jeux et tente de les distraire grâce à son imagination et sa créativité. L'un des garçons, Peter, lui inspire sa prochaine œuvre.
Inspiré de faits réels, Neverland creuse les liens entre le monde imaginaire de l'auteur, dans lequel il aime se réfugier, et celui qu'il inventera avec Peter Pan et qui lui vaudra le succès. James M. Barrie est ici présenté comme un adulte rêveur et innocent, parfois inadapté aux drames de la vie.
12. Le cinéma détourne les contes

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Princesses, dragons, châteaux, sorcières, princes vaillants et mariage heureux.... Certains ingrédients des contes sont devenus de vieillots clichés. Le cinéma a entrepris de les dépoussiérer.
1. Réécritures modernes des contes de fées
En 1970, l'adaptation de Peau d'Âne de Jacques Demy conserve le merveilleux en ajoutant des touches de modernité. Cette comédie musicale flamboyante s'inspire des courants artistiques pop et psychédéliques des années 1970. L'intrigue se situe dans une période floue, quelque part à la fin de la Renaissance. Pourtant, des anachronismes s'y glissent malicieusement : la Fée des Lilas évoque le téléphone et débarque en hélicoptère !
Le conte de Cendrillon se voit rafraîchi avec À tout jamais, une histoire de Cendrillon d'Andy Tennant en 1998. Interprétée par la star Drew Barrymore, la jolie souillon devient une femme érudite et rebelle sachant manier l'épée. Les rôles s'inversent avec le Prince, qu'elle bouscule dans ses certitudes. Le film célèbre en outre les vertus de l'art et de la science en la personne du peintre Léonard de Vinci, qui remplace la marraine la fée.
Walt Disney Pictures propose une parodie de leurs classiques en 2007 avec Il était une fois. Cette histoire de princesse s'échappant de son dessin animé pour s'égarer en plein New York se moque des clichés des films du studio. Le film leur rend aussi hommage en multipliant les références explicites.
  2. Princess Bride :  film d'aventure et parodie déjantée
Princess Bride de Rob Reiner (1987) s'ouvre sur un petit garçon malade que son grand-père tente de distraire avec un conte. On y trouve des combats, de la vengeance et des pirates, mais surtout l'histoire d'amour entre la Bouton d'Or et l'intrépide Westley.
Ce qui ressemble à une comédie romantique un peu mièvre est truffé de répliques décalées, de comique grotesque et de personnages cultes. Comme l'Espagnol fine lame Inigo Montoya, qui a probablement inspiré le Chat Potté de Shrek 2. Les méchants y sont vantards et ridicules, le langage familier voire fleuri, et quelques anachronismes pointent ici et là. La musique originale est signée Mark Knopfler, le chanteur de Dire Straits.
3. Shrek : les contes en prennent pour leur grade
C'est en 2001, avec le film d'animation Shrek de Dreamworks, que les contes sont radicalement tournés en dérision. L'ogre, traditionnel méchant des histoires, devient le héros. Sale et asocial, Shrek voit un jour son marais envahi par toutes les créatures magiques du royaume car le tyran Lord Farquaad les y a exilées loin de sa vue. Pour récupérer son habitat, Shrek doit délivrer la princesse Fiona de son donjon. En apparence douce et romantique, celle-ci excelle en karaté et cache un terrible secret.
Le film fait l'éloge de l'amour sincère et de la différence. Il se moque ouvertement des codes disneyens où les héros doivent être minces et beaux. Multipliant les clins d' œil à la pop culture, cette comédie remporte un grand succès et génère de nombreuses suites.

Tout le monde connaît l'histoire de Cendrillon, d'Aladdin ou du Vilain Petit Canard. Souvent issus d'une tradition orale puis écrite, les contes traversent les époques et unifient la société. Aujourd'hui, le grand public redécouvre les contes grâce aux adaptations cinématographiques. Cette exposition définit les contes et montre comment ils ont été adaptés sur grand écran.

Informations pratiques : L'exposition est composée de 13 panneaux rigides et légers de 60x105 cm, dont un panneau d'ouverture. Sur chaque panneau, le texte est accompagné d'illustrations et photos en lien avec les films et contes évoqués.

Questions et réservation : Contactez-nous pour tout renseignement complémentaire et cliquez sur le bouton ci-dessous pour réserver l'exposition !

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Sommaire

Ouverture
1. Qu'est-ce que le conte ?
2. Adaptations de contes européens
3. Contes du nord, russes et scandinaves
4. Contes d'Asie : chinois et japonais
5. Contes africains, arabes et du Moyen-Orient
6. Contes d'Océanie : réécritures modernes
7. Contes de Noël : aventure et réflexions sur la société
8. Michel Ocelot, l'artisan du conte
9. Les contes animaliers de Beatrix Potter et Don Bluth
10. Contes contemporains : héros solitaires du monde moderne
11. Quand les auteur·e·s de contes deviennent des personnages
12. Le cinéma détourne les contes

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